A partir d’octobre 2017, Facebook proposera aux éditeurs l’activation d’un paywall qui permettra la souscription à un abonnement payant après la lecture de 10 articles instantanés. L’information a été communiquée par Campbell Brown, directeur des partenariats Facebook, lors du Digital Publishing Innovation Summit qui se tenait à New York mardi dernier.

Selon Facebook, les articles instantanés se chargent 10 fois plus vite que les articles du web mobile et reçoivent 20% de clics en plus. Le chargement ultra rapide de ces articles favorisent la rétention des utilisateurs sur la plateforme plutôt que la création de trafic vers le site web des éditeurs. Cette perte de trafic n’a pas été compensée par le placement d’annonces publicitaires à l’intérieur des articles instantanés.

Faute d’une monétisation satisfaisante, plusieurs éditeurs dont le New York Times and Forbes avaient été amenés à renoncer à ce produit, sans toutefois quitter totalement la plateforme. Selon un rapport publié l’année dernière par l’Institut Reuters, les réseaux sociaux s’imposent devant les médias comme sources d’information. Et Facebook est le réseau social le plus utilisé (44 % des répondants) pour cet usage, soit deux fois plus que YouTube (19 %) et quatre fois plus que ­Twitter (10 %).

Même si les articles instantanés constituent un sujet sensible parmi les éditeurs, ils continuent de susciter de l’intérêt en 2017. En effet, au cours des 6 derniers mois, le nombre d’éditeurs utilisant les Instant Articles a augmenté de plus de 25% si bien que plus de 10 000 éditeurs utilisent aujourd’hui ce format. Par ailleurs, plus d’un tiers des clics sur les articles Facebook conduisent maintenant vers des articles instantanés.